Les conséquences des émeutes survenues ce week-end, suite à la mort du jeune Nahel cet été, sont encore visibles dans les centres villes avec le nombre impressionnant de vitres brisées dans les magasins vandalisés et pillés. Les vitriers ont été particulièrement sollicités ces derniers jours, appelés en urgence pour parer au plus pressé et réparer les dégâts afin que les commerces puissent rouvrir au plus vite.
Rencontre avec un collègue vitrier Parisiens
A cette occasion, des journalistes se sont rendus à Paris pour rencontrer des verriers et vitriers. Trois artisans vitriers travaillent dans ce magasin d’electroménager du quartier des Halles et à Bastille. Leur objectif est de retirer l’énorme vitrine brisée. « Elle doit peser plus de 300 kilos. C’est très lourd et difficile à manoeuvrer. En plus, elle est brisée en mille morceaux. Elle est donc très coupante. Il faut faire attention à chaque geste, à chaque manipulation, pour ne pas se couper les mains », explique Christophe, vitrier depuis 19 ans. Dans ce magasin, les vandals ont emporté tous les téléphones, laissant derrière eux une boutique dévastée qu’il faut maintenant sécuriser puis réparer remplacer la vitrine.
« Depuis le début de la semaine, nous avons eu 10 à 15 interventions. Il y en a eu d’autres pendant le week-end. J’étais de garde et je n’ai pas arrêté », ajoute-t-il. Son patron, gérant de la société spécialisée dans les interventions d’urgence, croule sous les demandes. « Nous avons eu une centaine d’appels ce matin et nous en attendons autant cet après-midi. Cela ne s’arrête pas. Depuis samedi matin, c’est non-stop. Nous avons beaucoup de demandes, y compris des villes en Ile de France, ainsi que d’autres villes de France où nous ne pouvons pas aller. Mais vraiment, tout le monde est submergé d’appels », alerte le responsable. Selon lui, il faudra au moins 10 jours pour tout réparer.
D’autres vitrines et devantures vandalisé par des casseurs en Île-de-France
Durant les récents troubles nocturnes survenus dans diverses cités françaises, plusieurs boutiques ont subi des attaques de pillage et de vandalisme. Que ce soient des commerces de détail ou des magasins spécialisés dans la vente de vêtements, aucun n’a été épargné.
On peut citer d’autres commerces vandalisés en IDF comme au Carrefour de Stains, où l’agitation était palpable dans tous les magasins Carrefour qui ont subi des actes de violence en milieu urbain. Si les dommages matériels sont conséquents, nous sommes heureux de ne déplorer aucune victime.
Plusieurs supermarchés ont été pris pour cible pendants les émeutes de juin 2023. C’est le cas du magasin Action du centre commercial Beau Sevran, en Seine-Saint-Denis, qui a subi un incendie la nuit dernière avant que des individus ne s’introduisent dans le centre jusqu’à ce matin pour piller les boutiques. Un autre magasin Action a aussi été victime de pillage à Montigny-le-Bretonneux dans les Yvelines, toujours la nuit dernière. Tous cela provoque donc de nombreuses casse de vitrines et devantures à réparer.
D’autres enseignes de hard discount comme Aldi ont été affectées, notamment le magasin du centre commercial Saint-Paul à Montpellier qui a été dévalisé, tout comme ceux de Romainville et d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.
Vitrines de magasin vandalisées : La franchise de l’assurance peut coûter très chère
En cas de préjudice matériel (vandalisme), les dégâts sont pris en charge par le contrat multirisque professionnel. Celui-ci comprend une « garantie vandalisme » qui peut être proposée en option, ou non, par les compagnies d’assurance.
En ce qui concerne un préjudice financier résultant en une incapacité à gérer l’entreprise pendant la période de réparation, la « garantie pertes d’exploitation » est applicable. Elle remboursera proportionnellement à la perte de chiffre d’affaires estimée. Il s’agit généralement d’une garantie optionnelle dans les contrats.
Il est important de noter que ces garanties sont également sujettes à une exemption et à des jours d’attente qui diminuent le total de l’indemnisation. Ces aspects peuvent varier en fonction des différents contrats.